Les 5 piliers d’une organisation hybride qui fonctionne

Six ans après la pandémie, le télétravail n'est plus une exception mais une norme qu'on ne peut plus défaire. Vos équipes télétravaillent. C'est un fait. 73% des salariés en France y ont accès aujourd'hui, et 80% considèrent que ce sera un critère décisif pour accepter leur prochain job. En moyenne, les accords d'entreprise actent désormais un peu plus de deux jours de télétravail par semaine, et 85% des télétravailleurs respectent le rythme autorisé.

Pourtant, côté managers et DRH, le sujet reste épineux. Comment s'assurer que les équipes restent engagées ? Comment maintenir la cohésion quand la moitié de l'équipe est chez elle ?

Pour répondre à ces questions, Fleex a interrogé 229 télétravailleurs sur ce qui rend leur télétravail réellement efficace et motivant. Premier constat qui devrait vous alerter : 68% se déclarent plus productifs à la maison, et 62% plus créatifs. Dans le même temps, plus on monte dans la hiérarchie managériale, moins on y croit. Les employés notent le télétravail 8,5/10, les managers 8/10, et la direction seulement 7,7/10.

Ce décalage révèle l'erreur fondamentale : beaucoup d'organisations traitent encore une journée de télétravail comme une journée de bureau en mode dégradé. Comme l'explique Tanguy Confavreux de Fleex : "Il faut arrêter de considérer qu'une journée de travail, c'est la même chose qu'une journée de télétravail. Il faut organiser le travail en fonction de est-ce que ça va être du TT ou est-ce que ça va être du présentiel."

Concrètement : les jours où toute l'équipe a besoin d'être réunie, tout le monde vient. Les jours où les commerciaux passent leur temps en calls ou lorsque les développeurs ont besoin de concentration, c'est télétravail. Il faut inventer la raison de venir, pas juste reproduire le bureau en visio.

Une fois ce principe posé, comment donner aux équipes les moyens de performer à distance ? L'étude Fleex dessine 5 leviers d'action progressifs, du plus fondamental au plus avancé.

Conseil n°1 : Adapter la flexibilité aux réalités de terrain

Résultat intéressant de l'étude Fleex : plus on habite loin, plus on télétravaille. Trajet médian de 35 minutes pour ceux qui font 1-2 jours de télétravail par semaine, contre 45 minutes pour ceux qui en font 3-4. C'est logique : personne ne veut faire 1h30 de trajet aller-retour pour une seule journée de travail.

Plus frappant encore : près de 50% des répondants ont fait leur dernier choix professionnel ou résidentiel en tenant compte du télétravail. Ce n'est plus un avantage accessoire, c'est un critère structurant de vie.

Le télétravail comme reflet de votre culture

Il n'y a pas une bonne façon de faire le télétravail. Il y a votre façon, qui doit refléter votre culture d'entreprise.

Certaines entreprises imposent un rythme unique, par exemple : 3 jours au bureau pour tous. D'autres organisations laissent chaque équipe définir son rythme selon ses contraintes métier.

L'essentiel : éviter des écarts trop importants au sein d'une même équipe. Ne pas avoir un collaborateur présent 5 jours sur 5 et un autre 1 jour sur 5. Cela peut créer des frustrations et déséquilibrer la dynamique d'équipe.

Gérer les situations particulières

La flexibilité, c'est aussi savoir adapter le cadre aux situations individuelles. L'étude Fleex révèle une demande de "flexibilité selon la distance domicile-bureau".

Il peut aussi y avoir des adaptations pour rendez-vous médicaux, situations de handicap, contraintes familiales ponctuelles. L'important est de formaliser ces exceptions de manière collective plutôt que de gérer au cas par cas dans l'opacité.

Espace de coworking chez Morning Toudic
Adapter le télétravail aux réalités de terrain, c’est aligner la flexibilité sur les contraintes de déplacement, la culture d’équipe et les situations individuelles, plutôt que d’imposer un cadre unique.

Conseil n°2 : Instaurer une culture de confiance, pas de contrôle

Première demande des télétravailleurs interrogés par Fleex : "moins de micromanagement", "arrêter de suspecter le télétravail", "ne pas pointer du doigt ceux qui font du TT". Le message est clair. Et pourtant, 73% des télétravailleurs se déclarent plus productifs à domicile. Alors pourquoi cette défiance managériale ?

La réponse tient en partie au fait que plus on monte dans la hiérarchie, plus on a peur. Peur que le télétravail freine les opportunités de promotion, peur de ne pas prouver qu'on gère bien son équipe si on n'est pas physiquement présent.

Résultat de cette défiance : 25% des télétravailleurs ont l'impression de devoir "en faire plus" pour prouver qu'ils travaillent vraiment. Un signal qui devrait alerter sur le climat de confiance d’une organisation.

Sortir de la logique horaire

Instaurer la confiance ne signifie pas "tout laisser faire". Ça signifie définir des plages de disponibilité claires (ex : joignables de 9h30 à 18h), des objectifs mesurables (KPIs, livrables, deadlines), et des temps collectifs sanctuarisés (rituels d'équipe obligatoires). Il y a des plages horaires où il faut pouvoir se retrouver, mais pas de surveillance minute par minute.

Rappel juridique important : le télétravail ne peut pas être imposé (sauf force majeure), et l'employeur doit garantir 11h de repos consécutif entre deux journées, même à domicile.

Conseil n°3 : Multiplier les rituels d'équipe à distance

50% des télétravailleurs n'ont aucun rituel favorisant la cohésion d'équipe à distance. Quand il n'y a pas de rituels, la cohésion repose uniquement sur l'informel. Et l'informel, c'est justement ce qui manque le plus du bureau : les échanges à la machine à café, l'ambiance collective, le fait de voir du monde.

C'est l'angle mort critique du télétravail. Sans rituels structurés, vos équipes s'isolent progressivement, le sentiment d'appartenance s'érode, et le turn-over augmente.

Les rituels qui font revivre le collectif

Parmi les 50% qui ont instauré des rituels, voici les formats qui fonctionnent selon l'étude :

Les réunions agiles : points d’équipe quotidiens ou hebdomadaires en visioconférence. Exemple partagé par Tanguy pour son équipe chez Fleex : « De 9h30 à 9h45, tout le monde se retrouve pour un point rapide. Chacun explique ce sur quoi il travaille et les éventuelles difficultés. C’est l’équivalent de ce qui se dirait spontanément à la machine à café, mais de façon organisée. »

Les cafés virtuels : Créneaux sans ordre du jour pour papoter 15 minutes. Cela peut-être entre deux personnes qui ne sont pas de la même équipe. C'est un excellent moyen de casser les silos et de créer du lien transverse dans l'organisation.

Les activités ludiques : Organiser des jeux en ligne le vendredi après-midi toutes les deux semaines par exemple.

Attention toutefois : l'adhésion doit rester volontaire pour ne pas tomber dans le team building forcé qui devient contre-productif.

Conseil n°4 : Équiper le télétravail comme vos bureaux

Note moyenne d'ergonomie du poste à domicile dans l'étude Fleex : 3,3/5 seulement. 22% des répondants auraient aimé bénéficier de davantage d'aides matérielles. Et les chiffres de Santé publique France sont sans appel : 9% de lombalgie en télétravail temps plein contre 5% en hybride.

Le message est clair : travailler depuis une chaise de cuisine avec un laptop posé sur la table, ça ne tient pas dans la durée. 

Le trio gagnant de l'équipement télétravail

Trois équipements ressortent massivement de l'étude et des retours terrains :

1. Le double écran

C'est l'équipement n°1 demandé par les télétravailleurs. Il évite la mauvaise posture, améliore la productivité, et surtout il donne la sensation d’un vrai poste de travail.

2. La chaise ergonomique

Budget moyen autour de 400€ pour une vraie chaise professionnelle. C'est un investissement sur 5-10 ans. Certains fournisseurs proposent des alternatives compactes pour les petits espaces. 

3. Les accessoires indispensables

Support ergonomique pour surélever l'écran (le laptop doit être au niveau des yeux), casque avec micro pour les réunions en visio, souris ergonomique pour éviter les tendinites, clavier externe pour une posture optimale.

Équipement de bureau pour le télétravail par Fleex
Fleex vous aide à bien équiper vos salariés pour le télétravail.

L'effet psychologique de l'équipement

Au-delà de l'ergonomie pure, il y a un effet symbolique fort. L'équipement envoie un message subliminal : "On vous prend au sérieux en télétravail, ce n'est pas du sous-travail."

Points juridiques à ne pas oublier : fournissez le matériel en prêt (pas d'achat par le salarié avec remboursement). Ne demandez surtout pas d'attestation d'assurance habitation, ça transfère le risque sur le salarié. Clarifiez les modalités de reprise en cas de départ et prévoyez un cycle de renouvellement tous les 3-5 ans.

Conseil n°5 : Proposer des alternatives au domicile

Petite clarification sémantique qui change tout. Télétravail = travail hors des locaux de l'entreprise. Home office = travail depuis le domicile. Ce n'est pas la même chose. Le coworking, c'est du télétravail sans être chez soi.

Pourquoi proposer du coworking à vos équipes ?

D'abord, tous les logements ne se prêtent pas au télétravail : appartements trop petits, pas de pièce dédiée, environnement bruyant (enfants, colocation, voisins, travaux).

Ensuite, certains collaborateurs ont besoin de séparer mentalement vie pro et vie perso. Le domicile doit rester un sanctuaire. Éviter la porosité permanente entre les deux sphères devient essentiel pour l'équilibre psychologique.

Enfin, le coworking permet de recréer du collectif même en remote, surtout pour les équipes dispersées géographiquement.

C'est du télétravail parce qu'il n'y a pas de transport depuis Paris, mais ce n'est pas du home office. La distinction est importante. Vous maintenez la flexibilité géographique tout en recréant des micro-communautés locales.

Les bénéfices pour l'entreprise : élargir le bassin de recrutement au-delà du secteur de l’entreprise, retenir les talents qui déménagent pour raisons personnelles, réduire les coûts immobiliers sur le siège principal, et améliorer la marque employeur.

Les bénéfices pour le collaborateur : couper avec l'environnement domestique, bénéficier d'un vrai poste ergonomique (souvent mieux équipé qu'à la maison), rencontrer d'autres professionnels (sérendipité, networking), et garder une routine "sortir de chez soi" qui structure la journée.

Espace de coworking chez Morning Toudic
Les espaces de coworking favorisent les moments d’échanges pour les travailleurs en remote.

Le télétravail n'est plus un problème à résoudre, c'est un équilibre à orchestrer

80% des salariés considèrent le télétravail comme un critère décisif pour leur prochain job. 76% le font d'abord pour gagner du temps de trajet (3 à 4 heures par semaine en moyenne). 68% se sentent plus productifs à distance. 

Les 5 leviers que nous avons explorés construisent, brique par brique, un télétravail qui fonctionne. Établir la confiance avant tout (passer de "combien d'heures ?" à "quels résultats ?"). Instaurer des rituels pour ne pas laisser 50% de vos équipes sans lien. Équiper dignement vos télétravailleurs (400€ pour démarrer, c'est un investissement, pas un coût). Adapter la flexibilité selon les réalités de terrain et votre culture d'entreprise. Proposer des alternatives comme le coworking pour aller plus loin.

Comme le dit l'étude Fleex : "Le travail devient une chorégraphie faite de choix, d'ajustements, d'écoute et de confiance. Les organisations qui réussiront ne seront pas celles qui tranchent entre 'tout bureau' ou 'tout remote', mais celles qui savent donner du sens à chaque présence."

➡️ Téléchargez l'étude complète "Un air de remote" de Fleex

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