Qu’est-ce qui fait qu’une journée de travail est réussie ? Cette question, à la fois simple et essentielle, révèle une réalité complexe et très personnelle. Aujourd'hui plus que jamais, dans un contexte où 29% des salariés pratiquent le télétravail au moins un jour par semaine, les actifs de bureau attendent de leur environnement qu'il favorise à la fois leur efficacité et leur bien-être. Cette exigence est d'autant plus forte que le bureau n'est plus un simple lieu de travail, mais devient un espace stratégique pour la collaboration et la cohésion d'équipe.
C’est dans ce contexte que Morning et Appinio ont mené, pour la première fois, l’étude “Bruits de couloir” auprès de 500 actifs travaillant dans un bureau.
Objectif : comprendre ce qui, à leurs yeux, caractérise une bonne journée de travail. Aménagement, envies, télétravail, flexibilité, ce qui coince… Les résultats dessinent un nouveau modèle, où le travail se vit comme une expérience globale et hyper-personnalisée.

Les chiffres clés à retenir
- 44% des Français aimeraient changer la configuration de leur poste de travail
- 60% sont gênés par le bruit au bureau
- 46% des télétravailleurs se rendent dans des lieux tiers
- La flexibilité des horaires est l’avantage #1 attendu par les Français
Le bureau, un espace social avant tout
L’étude révèle que 70% des répondants travaillent dans un espace partagé, que ce soit en open space, coworking ou bureau fermé, tandis qu’un quart seulement bénéficie d’un bureau individuel. Fait notable, à peine 4% évoluent dans une entreprise sans bureaux physiques.
Si 86% des personnes interrogées se disent satisfaites de la configuration de leur poste de travail, près de la moitié (44%) souhaiteraient tout de même pouvoir en changer. Leur préférence ? Un bureau fermé individuel ou le télétravail à 100%. Pourtant, lorsqu’il s’agit de définir les ingrédients d’une bonne journée, la convivialité prime : 53% placent le partage de moments avec leurs collègues en tête de liste. Leurs meilleurs souvenirs professionnels sont d’ailleurs avant tout liés à ces temps forts partagés : rencontres amicales ou amoureuses, séminaires, déjeuners d’équipe…

L’étude fait donc apparaître un paradoxe chez les personnes interrogées, à la fois désireuses à la fois de venir au bureau pour partager avec leurs collègues, et de s’en éloigner pour s’isoler et mieux travailler. Ce besoin d’équilibre s’explique par les principaux facteurs de gêne au travail : le bruit (60%), le manque ou la mauvaise qualité des outils informatiques (47%) et l’inconfort de l’environnement (42%).

Pour Aude Valtier, cheffe de projet aménagement chez Morning, il est essentiel de distinguer convivialité et promiscuité. Le lien social reste central au bien-être des salariés, mais il ne doit pas se faire au détriment du confort. Le bureau doit donc offrir un modèle hybride, avec des espaces adaptés au travail individuel comme à la collaboration, et des lieux pensés pour socialiser. Les espaces de coworking, par exemple, sont plébiscités pour leur diversité de zones (salles de réunion, cabines acoustiques, salons informels…), qui permettent à chacun de trouver sa place selon ses besoins du moment.
Le travail à distance, une pratique qui s’ouvre à de nouveaux horizons
Aujourd’hui, près de trois quarts des actifs sont autorisés à télétravailler, et la quasi-totalité d’entre eux le font régulièrement. Cependant, les préférences varient selon les profils : les hommes, la génération Z et les cadres se sentent plus productifs au bureau, tandis que les femmes, la génération X et les non-cadres privilégient le télétravail pour leur efficacité.
La mobilité gagne également du terrain : 46% des télétravailleurs optent pour des lieux tiers, comme les cafés, espaces de coworking, logements de vacances ou même le train. La génération Z se distingue particulièrement par sa capacité à travailler partout. Parmi ceux qui télétravaillent exclusivement à domicile, 40% aimeraient pouvoir changer d’environnement, que ce soit pour casser la routine, préserver leur santé mentale ou éviter l’isolement.

Aude Valtier rappelle que le domicile constitue un cadre apprécié, mais l’étude met en lumière une forte attente de flexibilité, notamment à travers l’accès à des lieux variés pour travailler. L’enjeu pour les entreprises est donc d’accompagner cette mobilité, en proposant un écosystème de travail ouvert et modulable, capable de s’adapter à la diversité des besoins et des profils, tout en préservant le bien-être de chacun.
La flexibilité, priorité absolue
Quand il s’agit d’avantages non-financiers, la flexibilité arrive largement en tête des attentes des actifs. Les répondants souhaitent avant tout disposer d’une plus grande autonomie pour organiser leur temps et leur lieu de travail, bénéficier de congés supplémentaires ou même d’une semaine de quatre jours.
Jean-Yves Laffon, Directeur France & Benelux d’Appinio, souligne que cette première étude met en évidence la nécessité de trouver le juste équilibre entre autonomie et lien social. Les salariés recherchent un cadre qui distingue clairement les temps de concentration et les moments d’échange. Le bureau, loin d’être dépassé, conserve un rôle central, à condition de devenir une “destination choisie”, pensée pour offrir à la fois convivialité, collaboration et concentration.
Aujourd’hui, le lieu de travail s’envisage de manière plus large et agile. Le télétravail, qu’il soit à domicile ou dans des lieux tiers, apparaît comme un complément naturel, synonyme de flexibilité et de bien-être, tant professionnel que personnel.
Méthodologie de l’étude
L’étude a été conduite en France en avril 2025 auprès de 500 actifs de bureau âgés de 18 à 65 ans, selon une méthodologie assurant la représentativité nationale : quotas d’âge, de genre, de catégorie socioprofessionnelle (répartition cadres/non-cadres), de région et de taille d’agglomération.
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